Depuis quelques quelques semaines maintenant, la majorité des activités partout dans le monde notamment en France métropolitaine s’est vu ralenties à cause de la pandémie du coronavirus (covid-19). Des dispositions ont été rapidement prises par les entreprises, les établissements d’enseignements et de formations pour permettre à chacun de poursuivre leurs activités même partiellement. Pour certains, travailler ou étudier à distance n’est pas une chose nouvelle car ces systèmes sont déjà assez répandu et ont prouvés leur efficacités. Pour d’autres par contre, cela implique de nouvelles organisations et adaptions surtout pour ceux qui ont des enfants en bas âge. Entre le travail, la préparation des repas, le ménage, donner à manger aux enfants, etc… cela devient vite un calvaire.
Mais néanmoins, le télétravail et le télé-enseignement semblent séduire plus d’un. Déjà en 2018, une étude réalisée par le ministère du Travail a démontré que 61% des salariés espère pouvoir faire du télétravail.
Les candidats sont donc de plus en plus nombreux. Derrière ce terme, beaucoup de pratiques diverses se trouvent. On peut le pratiquer tranquillement chez soi, dans un espace de coworking, dans des lieux publics…
Cependant, on doit garder à l’esprit que le télétravail peut transformer la nature des relations professionnelles de manière négative.
De nombreux articles et études nous présentent les avantages pour les entreprises et les salariés, de cette méthode qui apporte:
- Une hausse de la flexibilité
- Une baisse du taux d’absentéisme et des retards
- Une réduction des frais et dépenses même si le chiffrage exact n’est pas si facile : des frais de loyer de l’entreprise sont compensés par le loyer d’un espace de coworking ou une indemnité versée au salarié. Si pour autant l’entreprise ne réduit pas ses espaces, ces frais s’ajoutent.
- Une hausse de la compétitivité
- Une suppression de temps de transport
En revanche, il ne faut pas oublier que le télétravail implique également des ruptures conséquentes par rapport à l’organisation traditionnelle du travail. On retrouve :
- Des soucis de communication entre les différents acteurs
- Une baisse du principe d’autorité
…mais qui comporte un bon nombre de problèmes pour le salarié
Pour les télétravailleurs, un sentiment d’isolement à la fois social et professionnel se fait sentir. En effet, on peut ressentir un sentiment de solitude, du fait de l’éloignement de l’environnement de travail habituel avec collègues, routines, bureau… Beaucoup d’informations relatives à la situation d’entreprises ne parviennent pas aux oreilles des télétravailleurs.
Parmi 1600 salariés interrogés par Europe 1, les principales choses qui leurs manquent sont les relations humaines et les open space.
C’est pourquoi, les télétravailleurs ont tendance à compenser ce manque de contact en s’inscrivant sur des réseaux sociaux ou en se rendant dans des espaces de co-working. Vous pouvez recréer une communauté professionnelle avec des échanges physiques et virtuels.
Le télétravail concile mal les espaces de travail et les espaces de vie. Les entreprises doivent accompagner l’ergonomie spatiale du poste de leurs télétravailleurs. Les employés ont donc tendances à ne plus faire la part des choses entre le milieu professionnel et personnel ce qui conduit donc à un surinvestissement. Les symptômes suivants peuvent donc apparaître :
- Fatigue
- Problèmes physiques
- Problèmes psychologiques
Cette méthode d’organisation met une croix sur les modes de contrôles traditionnels.
On remarque que ce dernier implique un contrôle et des restrictions plus conséquentes que si vous étiez dans les locaux de l’entreprise. Les nouvelles technologies permettent aux employeurs de garder un œil sur leurs salariés et ainsi de voir leur progression. Cette méthode peut s’avérer contreproductive et mettre en doute la confiance qui doit se créer entre les acteurs.
De réelles craintes pour les salariés
Certains télétravailleurs affirment ressentir un profond ennuie et se sentent beaucoup moins concentrés dans leurs tâches.
Une autre crainte pour les salariés est la peur du licenciement ! Cette dernière est 3 fois plus forte chez les personnes qui effectuent du télétravail. Il diminuerait de manière conséquente le sentiment d’appartenance à l’entreprise. Les employeurs ont donc tout intérêt à se demander comment ils vont maintenir la performance de leurs télétravailleurs ?
Certaines entreprises ont trouvé la solution et limitent cette activité à deux jours par semaines uniquement.
Le télétravail comporte encore d’autres inconvénients pour les salariés comme :
- Un risque de schizophrénie
- Un risque de sédentarité accru
- Un risque de distraction plus élevé
- Un manque de routine qui peut s’avérer déstabilisant
Le marché du travail vit des changements qui rendent la vie des chefs d’entreprise quelque peu bousculée : nouvelles habitudes, gestion des générations Y et Z, nouvelles pratiques digital (prélèvements à la source, digitalisation de la documentation etc). Le cumul de ces changements peut expliquer la réticence des managers à accepter ce nouveau mode d’organisation.
source: rhinfo
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